La moelle osseuse et la greffe

La greffe : deux familles d’indications

1. Les maladies cancéreuses (80 % des cas)
Une moelle est malade, notamment dans le cas de leucémies aiguës ou chroniques, de certaines atteintes du système lymphatique.

2. Les maladies déficitaires
- Il peut s’agir d’aplasies médullaires (arrêt du fonctionnement de la moelle osseuse) acquises – après une hépatite ou une intoxication chimique –, ou congénitales.
- Il peut s’agir de déficit immunitaire sévère du nourrisson, ou d’anomalie héréditaire de la fabrication des globules rouges (thalassémie)…

La greffe de moelle osseuse permet la reconstitution du système immunitaire et la guérison de maladies graves, parfois mortelles.

La greffe de moelle :

 Quelques semaines après le début du traitement les médecins hématologue auront eu le temps d'affiner leur diagnostic. Après avoir classé la maladie, déterminé les facteurs pronostic et constaté la réponse au traitement par chimiothérapie, ils peuvent décider si oui ou non une greffe de moelle osseuse est indispensable.
Auparavant ils auront effectué un typage HLA (nécessaire à la compatibilité) des frères et soeurs du malade.
Ainsi deux cas de figure se présentent, un traitement long par chimiothérapie, ou un traitement intensifié par allogreffe de moelle osseuse ou autogreffe.

L’allogreffe :

-         Si le typage HLA réalisé auprès des frères ou des sœurs révèle une compatibilité intéressante avec celui du malade, les médecins vont privilégier cette solution de donneur apparenté (dans une famille de quatre enfants, on compte en moyenne qu’un enfant sera compatible).

-         Si aucune compatibilité n’existe dans la famille du malade, les médecins consultent un fichier international de donneurs et recherchent alors la personne dont les caractéristiques du typage HLA vont le mieux correspondre pour aider le malade à guérir.

La greffe pour le donneur :

Le donneur (personne inscrite dans le fichier) est contacté par l’Etablissement Français du Sang pour fixer un rendez-vous (de la même manière que l’on peut prévoir pour soi une hospitalisation pour un problème bénin). Le donneur est hospitalisé dans l’hôpital, centre de greffe, le plus proche de son domicile pendant 48h. C’est le médecin qui suit le malade qui se déplace pour prélever la moelle. Le prélèvement s’effectue, sous anesthésie générale, au niveau des os du bassin (partie du corps où la moelle est plus abondante). La moelle est « stockée » dans une poche plastique identique aux poches utilisées pour les prélèvements de sang, de plaquettes ou de plasma. Il est prescrit au donneur à sa sortie de l’hôpital un repos d’une semaine.

La greffe pour le malade :

Le malade est hospitalisé dans un hôpital, centre de greffe, le plus proche de son domicile. Sa moelle est nettoyée par chimiothérapie, radiothérapie suivant les cas. Il doit être greffé le jour même du prélèvement. La greffe s’effectue comme une transfusion, par le cathéter, elle est sans douleur pour le malade.

Comment devenir donneur ?

Vous devez prendre contact avec l’Etablissement Français du Sang le plus proche de votre domicile, vous manifester au cours d’une collecte organisée dans votre ville ou sur votre lieu de travail pour prendre rendez-vous. Vous aurez alors un entretien médical avec un médecin au cours duquel vous signerez un engagement qui vous permettra d’être inscrit dans le fichier international des donneurs de moelle osseuse. Cet entretien sera suivi d’une prise de sang qui déterminera votre typage HLA.

Condition :

- être âgé de 18 à 50 ans

Le fichier national compte actuellement 1000000 donneurs environ, en majorité des femmes (60%). L’Etablissement Français du Sang s’est fixé comme objectif 10000 inscriptions supplémentaires par an. Il recherche principalement des hommes âgés de 20 à 40 ans.

 L’autogreffe

Lorsque les médecins ne trouvent pas de donneur compatible inscrit dans le fichier, ils peuvent utiliser la moelle osseuse du malade pour réaliser une autogreffe.

La technique consiste à :
1) prélever la moelle du malade avant ce traitement (il faut qu'elle soit dépourvue de toute maladie) pour la protéger de la chimiothérapie.
2) débuter la forte chimiothérapie une fois la moelle mise de côté.
3) réinjecter la moelle conservée afin de re-coloniser l'espace " nettoyé " par la chimiothérapie.

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